Le prix du fioul chute pour la première fois de l’année, c’est le bon moment pour commander avant une prochaine hausse
Après un début d’année de hausse continue, le prix du fioul perd 65 euros depuis fin avril et retrouve son niveau de mi-février à 889 euros les 1 000 litres. Cette baisse pourrait être provisoire, avant la réunion des pays productions de pétrole. Retour sur les facteurs qui ont provoqué cette baisse.
Alors que le Brent (référence du pétrole en Europe) avait atteint 75 dollars le 24 avril, il est depuis redescendu à 62 dollars malgré les efforts de l’OPEP pour augmenter les prix et les sanctions américaines contre l’Iran et le Venezuela.
Les craintes sur la demande marquées par la guerre commerciale entre Chine et Etats-Unis
Alors que la Chine et les Etats-Unis étaient en train de négocier un accord commercial ce printemps, Washington a annoncé début mai une augmentation des taxes douanières sur 200 milliards d’importations chinoises, passant à un taux de 10% à 25%. Le président américain menace par ailleurs de taxer d’autres produits. En réponse la Chine a à son tour taxé 110 milliards de dollars d’importations américaines et a décidé de stopper ses achats agricoles provenant des Etats-Unis.
Cette guerre commerciale entre les deux pays alimente les craintes d’un ralentissement de la croissance mondiale et donc de la demande de pétrole, la Chine étant le pays qui achète le plus d’or noir.
La forte production américaine de pétrole
Du côté de l’offre, alors que l’OPEP a signé un accord avec d’autres pays comme la Russie pour baisser la production, les Etats-Unis produisent toujours autant de pétrole de schiste. Au mois de mai, la production est de 12,3 millions de barils par jour, atteignant un nouveau plus haut historique. Les Etats-Unis sont devenus alors le premier producteur mondiale de pétrole.
De plus, les stocks américains de pétrole ont baissé moins fortement que prévu. En effet, l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) fait état d’une baisse des réserves commerciales de 300 000 barils, alors que les analystes pariaient sur une baisse de 1,4 million de barils pour la semaine achevée du 24 mai. Les réserves d’essence ont quant à elles augmenté de 2,2 millions de barils alors que les analystes prévoyaient une baisse de 800 000 barils.
Le prix pourrait repartir à la hausse cet été
Le marché pourrait repartir à la hausse si l’OPEP+ décide de renouveler son accord de limitation de production lors de sa prochaine réunion prévue dans les prochaines semaines à Vienne. En effet, alors que certains pays hésitaient à renouveler l’accord, la faible demande mondiale pourrait pousser l’OPEP à poursuivre leur volonté d’équilibrer le marché. L’Arabie Saoudite et la Russie ont en effet exprimé leur souhait de maintenir un prix élevé. Même si la Russie hésite craignant de perdre des parts de marché face aux Etats-Unis, le pays a conscience du déséquilibre entre offre et demande.
Si l’accord de l’OPEP n’est pas renouvelé, l’Arabie Saoudite estime que le cours du pétrole pourrait chuter jusqu’à 40 dollars le baril. En effet la différence entre l’offre et la demande est en train de se creuser avec le ralentissement de la croissance mondiale accentué par la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et la hausse des stocks de pétrole américain.
Aux dernières nouvelles, alors que mercredi 12 juin nous apprenions une hausse surprise des stocks de pétrole américain, mauvais signe pour la demande mondiale, le marché est reparti à la hausse ce jeudi 13 juin suite à des attaques sur deux pétroliers dans le Golfe d’Oman, dont un navire d’une compagnie norvégienne. Cet incident survient un mois après une attaque similaire et agite le marché.
Le conseil FioulReduc : Le prix du fioul a chuté, profitez-en pour anticiper dès maintenant la prochaine rentrée en commandant avant que le prix remonte.