Pourquoi Donald Trump échoue à faire baisser le prix du pétrole depuis un an et demi ?
Les Etats-Unis produisent du pétrole de schiste à rythme effréné depuis deux ans. Pourtant cela ne suffit pas à faire baisser les prix.
Forte production des Etats-Unis vs accord de l’OPEP
Alors que la politique américaine sur le pétrole devait accentuer la surabondance d’offre mondiale et provoquer une chute des prix, le cours a au contraire augmenté de plus de 50% depuis deux ans, passant de 50 dollars début 2017 à 80 dollars en juin 2018.
La raison principale ? La décision fin 2016 prise par l’OPEP avec certains autres producteurs de pétrole, telle que la Russie, de baisser leur production pour faire augmenter le cours de l’or noir.
Ainsi la forte production américaine de près de 8 millions de barils par jour, faisant des Etats-Unis le principal producteur mondiale de pétrole devant l’Arabie Saoudite, n’a pas été suffisante pour attirer les prix vers le bas mais a permis au mieux de tempérer la hausse.
La reprise des sanctions américaines contre l’Iran : une décision qui freine une potentielle baisse des prix
Donald Trump a pris la décision le 8 mai de se retirer de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien et de rétablir les sanctions, estimant que le pays ne respecte pas l’accord. De ce fait l’Iran ne pourra de nouveau plus exporter de pétrole à partir du 4 novembre, ce qui représente 1,2 million de barils par jour. Trump ordonne par ailleurs à toute entreprise qui utilise le dollar pour ses transactions ou qui développe une activité sur le sol américain de cesser ses activités en Iran, sous un délai de 90 à 180 jours.
Cependant, cette décision a aussi des conséquences négatives pour le président américain qui s’inquiète d’un prix du pétrole trop élevé à l’approche des élections législatives en novembre, dans une période où la demande d’essence augmente avec les départs en vacances. En effet, la prochaine baisse d’offre de pétrole de l’Iran est un facteur supplémentaire à la hausse des prix, la décision de l’OPEP lors de leur dernière réunion d’augmenter les quotas d’un million de baril jugée insuffisante par les analystes. Ces derniers prennent en compte la situation de l’Iran, l’arrêt des exportations en Libye en raison de tensions ainsi que la baisse d’offre du Venezuela.
Le président iranien a précisé : « L’appel de Trump au boycott du pétrole iranien et ses pressions sur les entreprises européennes au moment où le Nigeria et la Libye sont en crise, où les exportations de pétrole du Venezuela sont en baisse en raison des sanctions américaines et où la consommation intérieure saoudienne augmente avec l’été n’est rien d’autre qu’une automutilation. Cela va faire monter les prix du pétrole sur les marchés mondiaux. En définitive, c’est le consommateur américain qui paiera le prix de la politique de M. Trump. »
De nouvelles tentatives de Donald Trump
En conséquence de la baisse d’offre dans certains pays Donald Trump a récemment tenté de négocier avec l’Arabie Saoudite pour que le pays augmente sa production. L’Arabie Saoudite a répondu être prête à augmenter ses quotas. Trump s’est alors empressé de révéler cet échange sur Twitter, il serait question de 2 millions de barils :
Just spoke to King Salman of Saudi Arabia and explained to him that, because of the turmoil & disfunction in Iran and Venezuela, I am asking that Saudi Arabia increase oil production, maybe up to 2,000,000 barrels, to make up the difference…Prices to high! He has agreed!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) June 30, 2018
L’Arabie Saoudite a néanmoins nuancé les propos du président américain en précisant qu’il s’agit d’une réserve avec laquelle le pays peut revoir sa production à la hausse si besoin. Cette possibilité ne signifie pas que les deux millions de barils supplémentaires seront utilisés ni quand.
Pour le moment le prix du fioul reste donc haut et risque de ne pas baisser tout de suite.
Le conseil FioulReduc : Pour payer votre fioul au meilleur prix n’hésitez pas à consulter régulièrement l’évolution du prix du fioul et si vous le pouvez à commander avant une plus forte hausse.