Fioulomètre : évolution du prix du fioul semaine 28 mars au 3 avril 2022
Le prix du fioul est plus hésitant cette semaine. Découvrez notre analyse hebdomadaire pour comprendre les facteurs d’évolution du prix et la tendance pour les prochains jours.
1. Le prix du fioul à ce jour
La moyenne nationale du prix du fioul est de 1691€ les 1 000 litres (1,691€/L) ce lundi 28 mars, soit 34 euros de moins que lundi dernier.
Quelques valeurs de l’évolution du prix du fioul :
DATE | PRIX DU FIOUL POUR 1000L | EVOLUTION |
---|---|---|
Aujourd’hui | 1691€ | X |
Semaine dernière | 1725€ | -34€ |
Mois dernier | 1221€ | +470€ |
Il y a un an | 817€ | +874€ |
Graphique du prix du fioul :
2. Analyse de l’évolution du prix du fioul
Le baril de Brent a commencé la semaine du 21 mars à 107 dollars pour remonter à 116 dollars ce début de semaine.
Pas d’embargo sur les hydrocarbures russes mais de nouvelles sanctions contre la Russie
Alors que le baril de Brent a augmenté en début de semaine dernière dans un marché influencé par la possibilité d’un embargo européen sur le pétrole russe, les prix du pétrole se sont ensuite repliés jeudi. En effet la série de sommets internationaux n’a pas débouché sur des sanctions européennes contre les hydrocarbures russes. Washington a de son côté visé le monde politique russe, des oligarques et l’industrie de défense. Les dirigeants des pays du G7 et de l’Union européenne veulent également continuer à empêcher la banque centrale russe d’utiliser les réserves internationales, y compris en or, afin de bloquer le financement de la guerre. Un certain nombre de pays fortement dépendants du pétrole russe, comme l’Allemagne, se sont opposés à un embargo pétrolier de la part de l’UE. En effet l’Allemagne et les Pays-Bas sont les pays de l’Union les plus dépendants des approvisionnements russes.
Négociations entre la Russie et l’Ukraine toujours en cours
Les négociations entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent dans une situation toujours très tendue sur le terrain en Ukraine. Le président ukrainien Zelensky s’est dit prêt lundi dernier à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine d’un compromis sur le Donbass et la Crimée pour arrêter la guerre. Mais Zelensky a précisé que tout compromis au sujet de ces territoires devra être ratifié par les Ukrainiens par référendum et accompagné de garanties de sécurité. Le Kremlin a jugé toutefois mardi que les pourparlers en cours avec Kiev n’étaient pas assez substantiels.
Les pays tentent de trouver des solutions pour être moins dépendants du pétrole et du gaz de Russie
Le chef de l’État américain a déclaré vouloir renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et réduire sa dépendance envers le gaz russe.
L’Allemagne a de son côté annoncé sa volonté de réduire de moitié sa dépendance au pétrole russe d’ici l’été et ne plus importer de charbon russe d’ici l’automne. L’Allemagne s’est par exemple engagée à accélérer la construction de deux terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre d’un accord énergétique de long-terme avec le Qatar.
Le Canada, quatrième producteur mondial de pétrole, a annoncé jeudi une augmentation d’environ 5% de ses exportations de pétrole pour répondre aux demandes de ses alliés. Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) envisage de libérer une nouvelle partie de ses réserves d’urgence afin d’être moins dépendants du pétrole russe. Les membres de l’AIE avaient déjà relâché début mars quelque 60 millions de barils.
De plus le chef de l’État russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi que la Russie n’accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l’UE.
Par ailleurs la Chine et l’Inde achètent toujours du pétrole russe, ce qui pourrait alléger le rebond des prix de l’or noir. En effet les deux pays pourraient réduire leur demande vis-à-vis de certains fournisseurs, notamment le Moyen-Orient, qui pourraient alors servir davantage l’Europe.
Perturbations d’offre en Arabie Saoudite suite à des attaques
L’Arabie saoudite a annoncé dimanche 20 mars une réduction temporaire de sa production de pétrole dans l’une des installations d’Aramco, touchée par une attaque des rebelles Houthis du Yémen voisin.
Vendredi dernier un site de stockage de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, a été touché par une attaque, perturbant davantage l’offre du pays.
Les négociations sur l’accord iranien retardées
Des nouvelles contradictoires sur la perspective d’un accord sur le nucléaire iranien perturbent les marchés. Les États-Unis avaient affirmé lundi dernier être prêts à prendre des décisions difficiles pour sauver l’accord visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Mais depuis Washington évoque la possibilité d’un échec des négociations.
3. Météo de la semaine
Après un début de semaine printanier, les températures vont chuter à partir de mercredi avec un temps pluvieux. Le temps sera ensuite hivernal en fin de semaine, en raison d’un air froid venu de Scandinavie.
L'#hiver après le printemps : il sera impossible d'échapper à l'air #froid venu directement de Scandinavie à partir de jeudi. Il pourrait neiger à très basse altitude, et il faudra craindre le retour de fortes gelées pour le week-end prochain ? pic.twitter.com/m6wXfZyCDr
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) March 28, 2022
Résumé : Le prix du fioul hésite dans un marché du pétrole focalisé sur l’offre de pétrole (réflexions sur des solutions pour sortir de la dépendance en hydrocarbures russes, attaques en Arabie Saoudite, négociations sur l’accord du nucléaire iranien ralenties).
A la semaine prochaine pour un nouveau point sur le prix et l’actualité du fioul !
Sources et détails :
-La tendance des prix du fioul est donnée à titre indicatif par FioulReduc en fonction de l’analyse des marchés du pétrole, ainsi que des prévisions sur la demande.