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L’OPEP+ prolonge sa baisse de production au deuxième trimestre 2024

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Actualité pétrole
Mis à jour le
baisse de production de pétrole de l'OPEP+
Source : Shutterstock / Anton Watman

Les membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et leurs alliés ont annoncé le dimanche 3 mars la prolongation de leurs coupes de production pour trois mois supplémentaires.

Pourquoi l’OPEP+ décide de prolonger sa réduction d’offre de pétrole ?

Sous l’impulsion de l’Arabie Saoudite et de la Russie, certains pays de l’OPEP+ ont décidé de prolonger l’accord de réduction de production de pétrole brut, qui devait se terminer en avril. Cette extension est prévue pour le deuxième trimestre, soit jusqu’à fin juin. Au total l’OPEP+ s’est engagé à une réduction de 2,2 millions de barils par jour. Le groupe décidera d’ici juin s’il poursuivra sa baisse d’offre pour la deuxième moitié de l’année.

Son objectif est d’éviter une offre de pétrole excédentaire par rapport à la demande mondiale. Il est également question de maintenir un certain niveau de prix du pétrole. L’OPEP+ a néanmoins précisé que les baisses pourront être révisées en fonction des conditions du marché. Les quotas décidés ne sont pas les mêmes selon les pays.

Quelles baisses pour les pays de l’OPEP+ ?

L’Arabie Saoudite est le membre qui réalise le plus d’efforts. En effet, le pays reconduit sa réduction de production d’1 million de barils par jour (bpj). Sa production totale de pétrole brut est alors estimée à environ 9 millions de bpj.

Du côté de la Russie, chef de file des alliés de l’OPEP, le pays a annoncé diminuer sa production et ses exportations de pétrole de 471 000 barils par jour supplémentaires pour le deuxième trimestre.

D’autres pays de l’OPEP+ participent également à cet effort : l’Irak avec une baisse de 220 000 bpj, les Emirats arabes unis de 163 000 bpj, le Koweït de 135 000 bpj, l’Algérie de 51 000 bpj, Oman de 42 000, ou encore le Kazakhstan de 82 000 bpj.

Un impact limité sur les cours du pétrole

L’annonce de l’OPEP+ a eu peu d’effet sur les prix de l’or noir. En effet, le marché avait déjà anticipé cette décision. De plus, malgré leurs efforts pour faire remonter les prix, le marché pétrolier reste plombé par la demande qui reste fébrile. Ainsi que par les données économiques mondiales peu rassurantes, dans un contexte de taux d’intérêt élevés. Enfin, l’offre continue à être importante, notamment en raison de hausses de production des pays hors OPEP+ comme les Etats-Unis, ou encore le Venezuela.

La décision du groupe limite toutefois la baisse des cours de l’or noir. Cependant les analystes sont sceptiques quant au respect des quotas décidés. En effet, certains pays ont tendance à réduire leur offre de manière moins importante que prévue.

Si les cours sont resté soutenus depuis le début de l’année, cela est surtout en raison de d’autres facteurs qui impactent le pétrole à la hausse. Tout d’abord, les regards sont tournés vers les tensions géopolitiques au Moyen-Orient. En effet, les attaques des Houthis du Yémen en mer Rouge en soutien à la Palestine ont continué et se poursuivent. Les cours restent également tendus en raison de l’absence de cessez-le-feu d’Israël à Gaza. Dernièrement, ce sont les attaques respectives entre l’Ukraine et la Russie sur des infrastructures pétrolières et énergétiques qui ont contribué l’augmentation des prix. En effet, le marché craint de possibles conséquences sur l’approvisionnement énergétique.

Le prix du fioul va t-il augmenter en 2024 ?

Le fioul est une énergie fossile. En effet, il provient du raffinage du pétrole. Son prix est donc en grande partie influencé par l’évolution du cours du pétrole.

En raison de la forte volatilité actuelle du pétrole, le prix du fioul est instable. La tendance est alors difficile à déterminer. Pour saisir les meilleurs opportunités, nous vous conseillons de suivre l’évolution du prix du fioul domestique. N’hésitez pas à réaliser des devis régulièrement sur notre site pour plus de détails sur le tarif du fioul dans votre ville.

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