L’OPEP+ prolonge sa réduction d’offre pour début 2024

Tweet

Les pays exportateurs de pétrole ont décidé de prolonger leur réduction d’ offre pour le 1er semestre 2024. Découvrez les détails de cette décision et ce qu’elle impacte.

Des efforts de réduction de pétrole principalement fournis par l’Arabie Saoudite et la Russie

L’OPEP+, qui regroupe les pays membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) et dix partenaires dont la Russie, se sont réunis le jeudi 30 novembre. A l’issue de cette réunion, le groupe a décidé de réduire son offre au moins jusqu’à mars 2024. L’objectif est de maintenir sous tension les prix du pétrole et garantir leurs revenus. En effet, certains pays ont besoin d’un niveau de prix minimum pour être rentable. Par exemple, le seuil de rentabilité pour l’Arabie Saoudite est de 80 dollars le baril. Or, les données économiques pessimistes et les craintes de récession ont pesé sur les cours du pétrole en 2023. L’OPEP a donc réduit son offre cette année pour stabiliser le marché, en resserrant l’équilibre entre l’offre et la demande.

Dans le détail, l’Arabie saoudite a décidé de prolonger sa réduction d’offre d’un million de barils par jour jusqu’à fin mars 2024. La Russie quant à elle prévoit de passer d’une réduction de 300 000 barils par jour (bpj) à 500 000 barils à partir du 1er janvier. D’autres pays membres de l’OPEP+ ont annoncé participé à l’effort, mais d’une manière moins importante, pour près de 700 000 bpj au total. C’est le cas par exemple de l’Irak, des Emirats arabes unis, du Koweït, du Kazakhstan, de l’Algérie, ou encore Oman. Au total, les objectifs des coupes de l’OPEP+ sont porté à environ 2,2 millions de barils quotidiens.

Pas de décision de commune et le Brésil invité à rejoindre l’OPEP+

La réunion ministérielle de l’OPEP+ a été reportée de quatre jours, en raison de désaccords entre les pays de l’alliance concernant les quotas. En effet, initialement prévue le dimanche 26 novembre, la réunion a eu lieu le jeudi 30 novembre en visioconférence.

Lors de celle-ci, le groupe n’a pas annoncé une réduction d’offre commune. En effet, il faut l’unanimité de tous les membres de l’OPEP pour décider d’une réduction de quotas d’ensemble, ce que n’a pas obtenu l’Arabie Saoudite, chef de file du cartel.

Enfin, le Brésil a annoncé rejoindre l’OPEP+ en 2024. Le Brésil est le plus important producteur de pétrole d’Amérique latine. L’objectif de l’alliance est de réguler le prix des cours et faire face à la concurrence américaine. La présence brésilienne est donc vu comme un avancement notable pour le groupe. De son côté, le Brésil a pour but de convaincre les principaux pays producteurs de pétrole de préparer la transition énergétique sans combustibles fossiles.

Quel est l’impact de la décision de l’OPEP+ sur les cours du pétrole ?

Le marché pétrolier a réagi de manière modérée à la décision de l’OPEP+. En effet, à l’issue de la réunion, le Brent (référence du pétrole en Europe) a augmenté, évoluant autour de 83 dollars. Les cours du pétrole sont ensuite redescendus, repassant sous la barre des 80 dollars.

Cela est tout d’abord dû aux divergences entre les 23 pays de l’alliance. En effet, la prolongation de réduction d’offre de pétrole ne s’est pas fait de manière unanime. De plus, les analystes ont des doutes sur le respect des quotas décidés par certains pays. C’est le cas par exemple de l’Angola, qui s’est opposé à la décision du groupe concernant les quotas demandés à son pays pour début 2024. En effet, l’OPEP+ a assigné un objectif de production inférieur à celui de juin à l’Angola. Le pays a rejeté ce nouveau quota et a envoyé une note de protestation au secrétariat général de l’OPEP. Enfin, les cours de l’or noir restent influencé par les perspectives maussades concernant l’offre mondiale.

Notre conseil : Le tarif du fioul est influencé en partie par l’évolution des cours du pétrole. Celui-ci étant très volatil, nous vous conseillons de suivre le prix du fioul régulièrement et nos articles de blog, pour saisir les meilleures opportunités.