Le prix du fioul chute de près de 20 euros au début décembre – Semaine du 1er au 6 décembre
Le prix du fioul chute encore cette semaine après la décision de l’Opep en fin novembre de ne pas rééquilibrer la production de pétrole, alors que de nouveaux flux de pétrole sont attendus, dans un marché déjà saturé.
L’offre et la demande mondiale de brut toujours en déséquilibre, le prix du fioul continue sa chute
Le pétrole est toujours disponible en surabondance sur les marchés financiers alors que la demande est en berne. Les prix continuent donc de chuter depuis deux semaines suite à la décision de l’Opep de ne pas revoir à la baisse les cadences de production.
Résultat, la chute des prix du fioul continue pour atteindre semaine du 1er au 6 décembre 753 euros pour une livraison de 1000 litres de fioul ordinaire en moyenne sur FioulReduc. Ce qui représente une baisse de 17 euros par rapport à la semaine dernière. Pour information, le prix moyen du fioul de la DGEC est de 0.759€ pour une livraison de 1000 litres de FOD.
Facteurs de baisse des cours du fioul cette semaine
1. La production de pétrole va continuer à augmenter avec de nouveaux flux attendus
2. L’Arabie Saoudite revoit ses prix à la baisse et espère une stabilisation autour de 60 dollars le baril
3. Hausse du dollar et bons chiffres sur l’emploi américain
Facteurs de hausse des tarifs cette semaine
4. Baisse des stocks de brut aux Etats-Unis
La période est idéale à la commande de fioul
Il est préférable de passer sa commande de fioul ce mois-ci afin de profiter des prix au plus bas depuis 4 ans du fioul domestique.
Cette situation exceptionnelle sera en effet atténuée avec l‘augmentation de la TICPE dès le 1er janvier 2015, provoquant une hausse des prix de plus de 20 euros pour 1000 litres de fioul.
De plus, l’hiver approche et il vaut mieux anticiper sa commande de fioul ou le remplissage de sa cuve dès maintenant, car en hiver la demande a tendance à être plus forte et les prix augmentent en conséquence. Sans oublier les disponibilités des distributeurs de fioul qui diminuent avec un nombre important de commandes urgentes.
Évolution détaillée des prix du fioul cette semaine
1. Alors que l’offre mondiale de brut est en surabondance par rapport à la demande, certains pays exportateurs de pétrole continuent d’avoir une cadence élevée de leur production, ce qui a des conséquences sur le marché du brut, empêchant une remontée significative des prix des énergies pétrolières.
En effet, en Libye, l’exploitation d’un autre champ de pétrole s’apprête à reprendre. De plus, le gouvernement irakien et la région autonome du Kurdistan ont réglé cette semaine un différend sur des exportations potentielles de 250 000 barils par jour provenant du Kurdistan et de 300 000 barils par jour de la province de Kirkout. Ces nouvelles offres de brut s’ajouteraient à un marché déjà en surplus, maintenant les prix du pétrole à la baisse.
2. L’Arabie Saoudite souhaite garder ses parts de marché et réduit de nouveau ses prix, en particulier à ses clients asiatiques. En effet ils paieront environ 2 dollars de moins le baril en janvier. Par ailleurs l’Arabie Saoudite espère une stabilisation des prix autour de 60 dollars le baril, ce qui inquiète les marchés.
3. Le dollar qui continue à progresser depuis 5 mois est un des facteurs de la chute des prix du pétrole actuelle. En effet, plus le dollar est fort moins il est attractif pour les acheteurs munis d’autres monnaies comme l’euro, dans un marché où le brut se négocie en dollar. De plus, les Etats-Unis ont connu leur plus gros mois d’embauches en novembre depuis début 2012 et le taux de chômage s’est maintenu à son niveau le plus bas depuis juillet 2008, soutenant la hausse de la monnaie américaine.
4. Les prix du pétrole côté New-York ont remonté durant la semaine, suite à une baisse non attendue des stocks de brut aux Etats-Unis. Les réserves du terminal pétrolier de Cushing, référence du WTI (pétrole échangé à New-York), ont elles aussi baissé, de 700 000 barils à 23,9 millions de barils. Les compagnies pétrolières, imposées sur les barils de pétrole qu’elles détiennent à la fin de l’année, tentent de diminuer leurs stocks avant le 31 décembre. Lorsque les stocks diminuent, les prix ont tendance à augmenter car cette baisse des stocks est le signe d’une demande énergétique plus importante.