Le prix du fioul retrouve son niveau d’avant invasion russe
Le prix du fioul qui a battu des records de hausse en 2022 suite à l’invasion russe en Ukraine retrouve désormais son niveau d’avant guerre. Point sur l’évolution du prix du fioul depuis ce conflit qui a bouleversé les marchés.
Comment le prix du fioul a évolué depuis le début de la guerre en Ukraine ?
Pour comprendre l’évolution du prix du fioul il faut rappeler que le fioul provient du raffinage du pétrole. Le prix du fioul domestique est donc corrélé au cours du pétrole, plus particulièrement au Brent qui est le baril de référence en Europe.
Voici un graphique illustrant l’évolution du prix du fioul en France depuis l’invasion de la Russie :
On observe une forte augmentation des prix du fioul en fin février, début mars. Le marché du pétrole a en effet réagi brutalement à la hausse suite à la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine à partir du 24 février 2022. Le fioul est alors passé de 1 151 euros les 1 000 litres le 22 février à 1 876 euros le 15 mars, soit une hausse de 63%. Pour information le prix évoluait déjà à la hausse avant l’invasion de la Russie, en raison de la reprise post-covid dans le monde. La Chine a fait néanmoins exception. En effet le pays a maintenu une politique zéro-covid toute l’année 2022, avec des restrictions sanitaires strictes.
Le prix du fioul a ensuite oscillé entre hausse et baisse influencé par des facteurs contradictoires. Cependant malgré l’incertitude sur le marché du pétrole, le fioul a retrouvé son niveau d’avant guerre. En effet le fioul évolue de nouveau sous la barre des 1,20€ le litre.
Pourquoi le prix du fioul est reparti à la baisse ?
Pour lutter contre l’inflation les banques centrales européennes, britanniques et américaines ont régulièrement augmenté leurs taux. Cela a rendu les marchés nerveux, plombant les cours du pétrole. En effet ces augmentations de taux peuvent conduire à une récession mondiale et par conséquent à une baisse de la demande.
De plus alors que le marché attend une forte augmentation de la demande de pétrole en Chine après que le pays ait mis fin aux restrictions strictes contre la COVID-19, celle-ci n’a pas pas encore eu lieu. Pour rappel la Chine est le deuxième pays le plus consommateur de pétrole après les Etats-Unis et le premier importateur.
Enfin l’embargo pétrolier européen envers la Russie n’a pas le résultat attendu. En effet la Russie contourne ces sanctions en livrant leur pétrole, à un prix plus avantageux, à certains pays comme l’Inde ou encore la Chine.
A quoi s’attendre pour les prochains mois ?
La tendance reste floue pour les prochains mois. En effet les risques de récession pèsent toujours sur le cours du pétrole. Certains pays de l’OPEP+, qui réunit les pays de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs) et dix partenaires, ont alors décidé de réduire leur offre à partir de mai et ce jusqu’à la fin de l’année. Il s’agit de l’Irak, de l’Algérie, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Koweït. La Russie qui fait partie de l’alliance OPEP+ a quant à elle décidé de prolonger sa réduction de production de brut de 500 000 barils par jour (bpj), en réaction aux sanctions occidentales.
Cependant les analystes attendent une reprise de la demande d’or noir en Chine, ce qui pourrait faire augmenter les prix. En résumé si la demande mondiale de pétrole augmente et que l’offre reste restreinte cela soutiendra les cours. En revanche si la récession a lieu et plombe la demande les prix pourraient alors rester bas.
Nous vous conseillons de consulter régulièrement les prix pour acheter du fioul au meilleur moment.