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Combien coûte votre GNR cette année et pourquoi ?

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Toute l'actualité du Fioul
Mis à jour le

Alors que le gazole non routier était de 880 euros les 1000 litres en début janvier, il évolue aujourd’hui aux alentours de 980 euros, soit une centaine d’euros de hausse et ce malgré l’annulation de l’augmentation de la taxe TICPE suite aux revendications des gilets jaunes.

Pourquoi le GNR a augmenté depuis le début de l’année ?

Comme le fioul domestique, le gazole non routier évolue selon les fluctuations du cours du pétrole.

Malgré une demande mondiale en berne, le pétrole est marqué ce premier semestre par le renforcement de l’accord de limitation de production de pétrole des 15 pays membres de l’OPEP et dix autres pays signataires dont la Russie. En effet, ces pays se sont engagés à baisser leur production de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier et ce pendant six mois, dans l’objectif de rééquilibrer l’offre et la demande et augmenter les cours.

Ajoutée à cet accord, la fin de l’exemption de sanctions contre l’Iran a participé à la hausse du prix. En effet, les Etats-Unis ont rétabli les sanctions contre le nucléaire iranien en automne dernier, interdisant tout pays faisant affaire sur le territoire américain ou en dollar à stopper leur achat de pétrole iranien. Pour éviter que le prix n’augmente trop, huit pays avaient néanmoins été autorisés : la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, Taiwan, la Turquie, l’Italie et la Grèce. Mais les Etats-Unis ont annoncé que les exemptions exceptionnelles étaient terminées, ces huit pays n’ont plus l’autorisation d’acheter du pétrole à l’Iran, sous peine de sanctions américaines.

Le GNR va t-il continuer d’augmenter cette année ?

Le cours du pétrole hésite pour le moment. D’un côté la baisse d’offre des pays de l’OPEP accentuée par les sanctions américaines contre l’Iran et la crise au Venezuela influencent les prix à la hausse. Mais la forte production aux Etats-Unis ainsi que la reprise de la guerre commerciale entre Chine et Etats-Unis retiennent une forte hausse des cours, les analystes craignant pour la demande mondiale.

Concernant l’accord de l’OPEP+, le marché attend la réunion prévue le 26 juin à Vienne durant laquelle le cartel et ses partenaires décideront de prolonger ou non l’accord et sous quelles conditions. Si l’accord est prolongé voire la baisse de production de pétrole accentuée, le prix pourrait alors grimper.

Si le cours du pétrole est un facteur commun de l’évolution du prix du gazole non routier et du fioul, d’autres paramètres sont à prendre en compte, comme la demande. En effet, la demande de fioul est plus faible à partir d’avril jusqu’à septembre en raison de la fin de la saison de chauffe, alors qu’au contraire la demande de GNR s’intensifie à cette période avec une forte activité dans le secteur agricole entre juin et septembre. Le tarif du GNR qui est de base plus élevé que le fioul car celui-ci se rapproche de la qualité du fioul supérieur en raison de sa faible teneur en soufre, la différence devrait être plus forte cet été. Si le cours du pétrole baisse ou augmente, le fioul pourrait donc suivre d’assez près cette tendance, alors que pour le GNR la baisse sera moins prononcée ou la hausse plus prononcée, en raison de la forte demande de gazole non routier.

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Vers la fin du remboursement partiel de taxe pour le secteur du BTP ?

Alors que les consommateurs de GNR bénéficient actuellement d’un remboursement partiel de la TICPE, le gouvernement avait annoncé la fin de cet avantage fiscal dans la loi de finances 2019. Mais cette mesure a été mise de côté en décembre, ainsi que la hausse de la taxe carbone, dans un soucis d’apaisement face aux gilets jaunes.

En début avril Bercy a annoncé travailler sur la suppression de certaines niches fiscales, incluant le taux réduit de taxe sur le GNR pour le BTP (secteur du Bâtiment et des Travaux Publics), afin de financer des allègements d’impôts.

Bruno Cavagné, Président de la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) et Jacques Chanut, Président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), ont été reçu le 6 mai par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances. Si cet avantage fiscal est supprimé, ils estiment une hausse de la taxe dans le BTP de 750 millions d’euros, dont 700 millions d’euros uniquement pour le secteur des travaux publics.


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