Rétrospective : comment a évolué le prix du fioul en 2023 ?

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Retour sur l’évolution du prix du fioul en 2023 et les facteurs qui ont influencé les tarifs à la hausse ou à la baisse.

Retour sur l’évolution du prix du fioul en 2023

Le prix du fioul était de 1329€ pour 1 000 litres le 1er janvier 2023 sur fioulreduc et a fini l’année à 1192€. Le fioul a donc connu une baisse de 137 euros en un an.

• Prix le plus bas de l’année 2023 observé le 2 juin : 1083€ pour 1000 litres
• Prix le plus haut de l’année 2023 observé le 19 septembre : 1396€ pour 1000 litres

L’écart entre le prix du fioul le plus bas et le plus haut en 2023 et de 313€.

Le prix du fioul en baisse au premier semestre

Le prix du fioul domestique a baissé progressivement tout au long du premier trimestre, suivant le cours du pétrole.

Le marché a en effet été influencé à la baisse en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord, la reprise économique plus lente que prévue de la Chine malgré la fin de sa politique zéro covid a plombé les cours. La demande qui est restée faible aux Etats-Unis également.

De plus, malgré des perturbations sur l’offre, la demande est restée inférieure et les risques de récession ont pesé sur les prix. Enfin, plusieurs pays ont décidé d’augmenter leur taux d’intérêt.

Parmi les facteurs de perturbations sur l’offre, l’Union européenne a étendu son embargo sur le pétrole brut russe transporté par voie maritime aux produits pétroliers depuis le 5 février. En réponse aux sanctions occidentales, la Russie a annoncé réduire ses exportations à partir de mars jusqu’en juin. De plus, certains pays membres de l’OPEP+ comme l’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ou encore le Koweït, ont annoncé une réduction de leur production de pétrole à partir de mai jusqu’à la fin de l’année. La Russie a également prolongé sa réduction d’offre jusqu’à fin décembre, au lieu de juin. Pour rappel, l’OPEP+ regroupe les pays de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) et dix partenaires dont la Russie.

Les turbulences dans le secteur bancaire avec la faillite de plusieurs banques ont également influencé les prix à la baisse. Le pétrole a alors frôlé la barre des 70 dollars le baril en juin, son niveau le plus bas depuis décembre 2021.

Un troisième trimestre en hausse

Le prix du fioul est reparti à la hausse à partir de juillet, après deux mois de stabilité. En effet, le cours du pétrole a augmenté au troisième trimestre en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord, le marché a pris compte de la diminution d’offre des pays de l’OPEP+. Ainsi que la baisse supplémentaire et volontaire de l’Arabie Saoudite et la Russie. Cette tension sur l’offre s’est accentuée suite à l’annonce des deux pays de prolonger leur réduction volontaire jusqu’à la fin de l’année.

Le renforcement de la demande a également tiré les prix vers le haut. En effet, les stocks de pétrole aux Etats-Unis ont diminué en raison de la forte demande d’essence lors de la saison estivale. De plus, l’économie américaine a montré des signes encourageants, dont l’accélération de la croissance des États-Unis au deuxième trimestre.

Le prix du baril de pétrole a alors atteint son niveau le plus haut depuis novembre 2022, à plus de 95 dollars le baril fin septembre.

Une fin d’année en baisse

Lors du dernier trimestre 2023 le pétrole est reparti à la baisse. Malgré les effort de l’OPEP, la production du groupe était en très légère hausse, en raison d’une accélération de l’Iran, de l’Irak et du Nigeria. Le marché restait également inquiet concernant l’économie mondiale et les taux d’intérêt élevés dans plusieurs pays consommateurs. Cela a relancé les inquiétudes concernant la demande de pétrole brut.

Suite à l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte d’Israël sur la bande de Gaza, le marché a anticipé de possibles perturbations sur l’offre. En effet, si l’Israël n’est pas un important producteur de pétrole, une extension du conflit sur d’autres pays voisins au Moyen-Orient peut avoir des conséquences sur l’approvisionnement d’or noir. Par exemple l’Iran qui est un important producteur de pétrole est un soutien de longue date du Hamas. En cas d’intervention de l’Iran, le pays risque de subir de nouvelles sanctions internationales. De plus, le Moyen-Orient est une région importante pour l’approvisionnement de produits pétroliers, via le détroit d’Ormuz. Le marché a donc craint des perturbations en cas de blocage ou fermeture du détroit d’Ormuz.

Les perspectives économiques et la demande morose, dans un contexte de taux élevés, ont cependant repris le dessus, la guerre entre Israël et le Hamas ne s’étendant pas, malgré le début de l’invasion terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. De plus, fin décembre l’Angola a décidé de quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en raison de désaccords sur les quotas de production pétrolière.

Quelle tendance pour le début de l’année 2024 ?

Le fioul a commencé à remonter mi-décembre, avec un cours du pétrole influencé par des attaques sur des navires commerciaux dans la Mer Rouge par les rebelles Houthis du Yémen soutenus par l’Iran. En effet, l’Iran, allié de longue date du Hamas, accuse ces navires d’être liés à l’Israël. Ces attaques ont provoqué des craintes quant à l’approvisionnement de pétrole. Fin décembre les pétroliers ont pu reprendre leur traversée du canal de Suez et de la mer Rouge, grâce à la présence d’une équipe maritime de protection dirigée par les Etats-Unis.

En 2024, le marché pétrolier devrait toujours surveiller la situation au Proche-Orient et au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine toujours d’actualité, l’offre de pétrole ainsi que la situation économique mondiale. D’autres actualités pourraient également avoir une influence.

Le fioul est connu pour être une énergie dont le prix est volatil car il est influencé au quotidien par l’évolution du cours du pétrole. Nous vous conseillons donc de consulter régulièrement le prix du fioul et faire des devis. En effet, en restant à l’affût vous pourrez saisir les meilleures opportunités pour payer votre fioul moins cher.