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DPE, MaPrimeRenov, prix du gaz : ce qui change le 1er juillet 2021

Publié le par Katelyne Pires dans Economies d'énergie

Le 1er juillet est la date d’entrée en vigueur de plusieurs changements : l’ouverture de MaPrimeRénov’ aux propriétaires bailleurs, la refonte du diagnostic de performance énergétique (DPE) ou encore la hausse du prix du gaz. FioulReduc fait le point.

Un nouveau DPE pour les logements à partir du 1er juillet 2021

C’est sans hésitation l’un des plus gros changements à venir dans le domaine du bâtiment : le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est réformé et connaît plusieurs évolutions effectives dès le 1er juillet 2021. Pour rappel, le DPE est un document de référence permettant d’évaluer la performance énergétique d’un logement. Il donne des informations précises sur la consommation en énergie d’une maison mais aussi son impact en émissions de gaz. Les DPE se répartissent en sept classes de la classe A à la classe G. Concrètement, un logement classé A est plus performant ; il est bien isolé et consomme peu d’énergie pour chauffer ou rafraîchir ses pièces. À l’inverse, un logement classé G est très mal isolé et donc très énergivore.

Nouvelle méthode de calcul plus fiable

Le principal changement du nouveau DPE tient dans la fiabilisation des résultats. L’étiquette du DPE ne sera plus évaluée uniquement selon la consommation d’énergie primaire du logement comme c’était le cas avant. Elle prendra également en compte le niveau d’émission de gaz à effet serre. Le diagnostiqueur attribuera ainsi deux notes, une pour la consommation d’énergie primaire et une autre pour les émissions de gaz à effet de serre. C’est la pire note qui sera choisie comme étiquette globale du bien.

Afin de gagner en transparence, le nouveau DPE indiquera “le montant des dépenses théoriques” du logement (chauffage, refroidissement, production d’eau chaude). Enfin, le DPE comportera des recommandations sur les travaux à réaliser.

Double seuils : énergie primaire et émissions de gaz à effet de serre

La mise en place de ce double seuils va impacter des centaines de milliers d’habitants, dont l’étiquette va évoluer à la hausse ou à la baisse. D’après les estimations du ministre du Logement, 600 000 logements chauffés au fioul et 200 000 logements chauffés au gaz de la classe E vont passer dans la catégorie des pires passoires énergétiques (F ou G). A l’inverse, 600 000 biens chauffés à l’électricité et 200 000 biens au chauffage bois vont sortir de cette catégorie, pour basculer dans la classe E voire D. Ces modes de chauffage dégagent moins de gaz à effet de serre. Ils ne sont donc plus considérés comme des passoires thermiques.

Les bailleurs sont les premiers à payer l’addition de ce changement d’étiquette, puisqu’à partir de janvier 2023 les logements classés F et G ne pourront plus être loués.

Ouverture de MaPrimeRénov’ aux propriétaires bailleurs

Vous connaissez très certainement MaPrimeRénov’, cette aide permet de financer une grande partie partie des travaux d’économie, comme l’isolation des murs, sols ou encore le changement de chaudière. Jusqu’alors, ce dispositif était accordé aux propriétaires occupants des logements à titre de résidence principale ou au syndicats de copropriétés. Mais dès le 1er juillet 2021, les propriétaires bailleurs pourront également bénéficier de la prime pour les travaux qu’ils engagent dans les logements qu’ils louent. Rappelons tout de même que les propriétaires bailleurs pouvaient commencer leurs travaux dès le mois d’octobre 2020… mais que ces derniers devaient attendre jusqu’au 1er juillet 2021 pour déposer leur demande de prime sur le site MaPrimeRénov’. Avec cet élargissement, ce sont donc près de 7 millions de logements supplémentaires qui sont éligible à l’aide.

Bon à savoir : les propriétaires bailleurs pourront profiter de la prime pour plusieurs de leurs logements mis en location (jusqu’à 3 maximum).

Quels propriétaires bailleurs peuvent obtenir la prime ?

Pour profiter du dispositif, le logement doit être loué à titre de résidence principale au moins six mois par an. Par ailleurs, MaPrimeRénov’ n’est accessible qu’aux bailleurs qui louent pendant une durée minimale de 5 ans à compter de la prise d’effet du bail. De la même manière, le logement doit être construit depuis au moins deux ans.

Même si la prime est désormais accessible à tous les propriétaires, son montant est gradué en fonction du revenu des ménages et du gain énergétique réalisé par les travaux. Pour vous aider à y voir plus clair, le gouvernement a mis en place un barème de revenus par couleur.

Forte augmentation du prix du gaz

Après la hausse de 4% au mois de juin, le tarif réglementé augmente une nouvelle fois de 10% en juillet. Dans le détail, les ménages utilisant le gaz pour la cuisson voient leur facture augmenter de +2,8%. Pour les consommateurs utilisant le gaz pour la cuisson mais aussi pour l’eau chaude, l’augmentation est de +6%. Le tarif des petites chaufferies quant à lui, affiche une augmentation de +11,9 %. Enfin, le chauffage au gaz enregistre une hausse de +10,3%.

L’augmentation du prix du gaz s’explique principalement par la forte demande de gaz suite à la reprise économique mondiale post COVID. A cela s’ajoute le faible niveau des stock de gaz. En effet, durant la pandémie, les ménages ont beaucoup consommé. Leurs factures d’énergie se sont envolées à cause du télétravail et des températures froides de l’hiver.

L’autre explication à l’augmentation des prix du gaz est la hausse du coût des certificats d’économie d’énergie (CEE). Pour rappel, les CEE est un dispositif qui oblige les fournisseurs d’énergie à financer diverses actions d’économie d’énergie. Par conséquent, lorsque le coût des CEE augmente, le prix du gaz suit la tendance. Ce sont ainsi 10,7 millions consommateurs qui vont voir leur facture nettement grimper ce mois-ci.


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