Prix du fioul au plus bas depuis 2017 : la chute va t-elle se poursuivre ?
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Le cours du pétrole est en chute libre depuis le début de l’année, influençant par conséquent le prix du fioul. Retour sur les facteurs qui influencent le prix et les perspectives pour l’année.
Le pétrole tombe à son plus bas niveau depuis 17 ans
Le cours du Brent (référence du pétrole en Europe) a chuté de près de 63% depuis le début de l’année, entre le 03 janvier où il coûtait 69 dollars le baril et le 1er avril où il coûtait 25 dollars.
Source : Boursorama
Cette chute s’est répercutée sur le prix du fioul domestique car le fioul évolue en partie en fonction du cours du pétrole. Cependant la forte demande et les coûts logistiques expliquent que le fioul ne chute pas autant que le pétrole. De plus, la TICPE (Taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques) et la TVA représentent près de 30% du prix du fioul. Cette taxe a été mise en place en 2014, ce qui explique que le fioul suivait de plus près le cours du pétrole à l’époque.
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Le fioul a chuté de près de 21% depuis le début de l’année et la moyenne nationale du prix du fioul évolue actuellement aux alentours de 750 euros pour 1 000 litres.
Les raisons de la chute du prix
La raison principale de cette chute des cours est l’effondrement de la demande mondiale de pétrole en raison de la propagation du coronavirus Covid-19 d’abord en Chine en janvier puis son accélération à partir de février en Europe ou encore aux Etats-Unis. Actuellement toute la planète est focalisée sur cette crise sanitaire et de nombreux pays ont pris la décision de se confiner. De nombreux secteurs souffrent de cette situation, notamment le tourisme, le transport de marchandise, le commerce ou encore le secteur aérien.
En plus de cette crise, l’Arabie Saoudite a lancé une véritable guerre des prix du pétrole suite au refus de la Russie de prolonger les efforts de réduction de production avec les pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Le prix va t-il remonter et si oui quand ?
Tout d’abord, Donald Trump a poussé l’Arabie Saoudite et la Russie à reprendre leurs négociations sur une baisse de production dans le but de soutenir les prix. Le cours du pétrole s’est alors repris le 2 avril, suite à un tweet du président Américain. En effet, une réduction massive de la production de 10 millions de barils par jour de l’OPEP+ (pays membres de l’OPEP et leurs partenaires) est en cours de discussion. Une réunion de l’OPEP+ ainsi qu’un réunion des ministres de l’Energie du G20 sont prévues en fin de semaine du 6 avril.
Ensuite, la Chine vient de sortir du confinement et devrait commencer à relancer son économie, même si pour le moment le pays reste très prudent et interdit les vols internationaux afin de ne pas connaître une nouvelle vague de cas de Covid-19. Pour le reste du monde, les analystes espèrent une sortie de crise sanitaire pour cet été. Lorsque les pays sortiront progressivement du confinement, la demande devrait se reprendre, d’abord sur la circulation de marchandise ainsi que l’essence, puis dans un second temps dans le secteur aérien pour les voyages d’affaires d’abord puis les voyages personnels ensuite.
Il est donc fortement probable que nous connaissions actuellement le prix le plus bas et que le cours du pétole reparte à la hausse au printemps. Le prix d’équilibre devrait cependant se trouver aux alentours de 40 dollars le baril cette année, sauf événement majeur.
Nous vous rappelons que lors de la crise sanitaire liée au COVID-19 nos partenaires distributeurs continuent d’assurer les livraisons de fioul. N’hésitez pas à consulter notre page de questions-réponses.