Le prix du fioul repart à la baisse – Semaine du 5 au 10 janvier
La hausse de la TICPE intervenue au 1er janvier ne semble pas avoir trop perturbé le cours du fioul. Le carburant de chauffage est de nouveau orienté à la baisse cette semaine dans un contexte où l’offre de brut demeure plus importante que la demande.
Nouveau record du prix du pétrole : moins de 50 dollars le baril
Le prix du pétrole est passé sous la barre symbolique des 50 dollars le baril cette semaine à New-York, son niveau le plus bas depuis avril 2009. Le prix de l’or noir est en chute depuis 6 mois et ne semble pas évoluer à la hausse pour l’instant car la demande mondiale reste toujours inférieure à l’offre de brut en surabondance.
Quelles conséquences sur le prix du fioul ?
Le prix du fioul, qui avait augmenté à la rentrée 2015 en raison de la hausse de la taxe sur les produits énergétiques, a poursuivi sa baisse avec un prix moyen de 696 euros pour une livraison de 1000 litres de fioul ordinaire sur FioulReduc, soit une légère baisse de 10 euros par rapport à la semaine dernière.
Facteurs de baisse des cours du fioul cette semaine
1. Surabondance de l’offre américaine de pétrole, mais également en Russie et en Irak alors que l’OPEP refuse toujours de revoir sa production à la baisse.
Facteurs de hausse des tarifs cette semaine
2. Baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Faut-il acheter du fioul maintenant ?
Malgré l’augmentation du prix du fioul en début janvier avec la hausse de la fiscalité sur le fioul, le cours du brut et par conséquent celui du fioul a repris sa courbe baissière pour atteindre le même niveau de prix que fin décembre. Cette baisse des prix qui se poursuit depuis août 2014 est une bonne nouvelle pour les consommateurs qui peuvent acheter leur fioul à bas prix au cœur de l’hiver.
Notre conseil d’achat : avec l’arrivée des premiers froids les distributeurs de fioul ont des plannings de plus en plus chargés. Si vous cuve est bientôt vide, ne tardez pas à passer votre commande de fioul. Si vous avez des réserves de fioul mais que vous envisagez un achat, surveillez régulièrement l’évolution des prix du fioul afin d’acheter au meilleur moment et au meilleur prix.
Évolution détaillée des prix du fioul cette semaine
1. La production américaine de pétrole est toujours très abondante. La Russie et l’Irak maintiennent également de hauts niveaux de production au mois de décembre. On note que la Russie n’avait pas atteint de tels niveaux de production depuis la fin de l’URSS. Dans un marché en surabondance, cette surproduction renforce l’offre sur les marchés pétroliers.
L’OPEP reste décidée à ne pas baisser sa production de brut. L’Arabie Saoudite a même réduit ses prix de vente officiels pour ses livraisons de février à destination de l’Europe et des Etats-Unis. Le pays est en effet engagé dans une stratégie de conservation de ses parts de marché dans le but de concurrencer le pétrole de schiste américain. L’Iran, l’Irak ou encore le Koweït pourraient s’aligner sur cette position.
En parallèle, la demande mondiale de brut n’est toujours pas au rendez-vous. En effet, en Europe ainsi qu’en Chine, les indicateurs économiques sont peu encourageants, notamment en raison de mauvais chiffres en provenance du secteur manufacturier.
2. Selon le Département américain de l’Energie, les stocks de brut ont reculé de 3,1 millions de barils la semaine dernière, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 911 000 barils. Cependant, la hausse des réserves d’essence et de produits distillés a empêché toute augmentation des cours du pétrole, qui est resté à 50 dollars le baril.
Les bons chiffres de l’économie américaine constituent une bonne nouvelle pour la demande en pétrole des Américains, mais contribuent également au renforcement du dollar, ce qui freine les pays munis d’autres devises. En effet, le prix du pétrole est négocié en dollar et devient plus cher et moins attractif pour d’autres pays possédant une autre monnaie, comme l’euro, ou encore le yen. Cette semaine, le billet vert s’établissait à un niveau record depuis décembre 2005, face à l’euro, même s’il s’était un peu affaibli vendredi.