Le fioul domestique ou FOD (fuel oil domestique) est aussi appelé fuel ou mazout, mais quelle est la bonne orthographe et quelles sont les différences entre les termes ?
Le mot fioul est dû à la francisation du mot anglais fuel. En effet ce nom est uniquement utilisé en Français. Les termes « fuel » et « fioul » tiennent leur origine de l’ancien français (franco-normand) « fouaille » qui signifie « ce qui alimente le feu » et qui désigne un combustible. Ce mot est lui issu du latin fagus qui veut dire hêtre, un bois connu pour ses propriétés calorifères.
Pour le mazout, on trouve son origine du mot dérivé du russe. Le fioul est appelé de cette façon en Belgique, au Canada, en Suisse, dans certains pays arabes comme l’Algérie ou le Maroc et dans certaines régions de France. En Suisse et au Canada, le mazout est aussi plus simplement appelé huile de chauffage ou huile.
Au-delà des diverses appellations selon les pays et les langues il existe toutefois une différence capitale entre le « fioul » et le « fuel ».
Alors que le terme « fioul » désigne l’huile combustible issue du raffinage du pétrole, le « fuel » désigne tout combustible ou carburant et pas seulement le fioul à proprement parlé, c’est-à-dire le produit raffiné. En effet, peuvent aussi être catégorisées comme « fuel » d’autres énergies telles que le charbon, l’essence ou encore le bois.
L’utilisation des deux mots « fioul » et « fuel » pour évoquer le fioul est due à l’anglicisme. Le terme exact en anglais pour le fioul est « fuel oil » : huile combustible. Le fioul domestique utilisé uniquement pour les usages domestiques comme le chauffage ou pour certains engins en France, en Suisse, en Belgique et au Canada, se traduit « heating oil ».
De nombreux mots dus à l’anglicisme sont utilisés en France, ancrés désormais dans le langage courant comme « football », « scoop », « prime time » ou encore « week-end », des expressions plus tendances dans le milieu du travail comme « uploader », « reporting » et « rush ». Pour certains, des équivalences françaises ont été proposées, comme le « courriel » pour l’e-mail, ou encore le « mot-dièse » plus récemment pour le hashtag sur Twitter. Cependant les francophones se sont attachés à certains termes anglicisés et peu sont prêts à y renoncer pour leur équivalence française.
Le chauffage au fioul est-il sécurisé ?